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Le retrait ou l'effeuillement de l'être

"N'être plus rien, n'être plus qu'un tracé sur  une feuille sans aucun espoir d'être autre chose. N'être que le plaisir de se lire. Imaginer avoir un lecteur qui représente l'humanité entière. Imaginer que ce lecteur c'est soi en train d'écrire. N'être plus rien. "

Forman voulait redevenir un ange ; toi mon ange, fais de moi un être semblable à toi. Pourquoi ne pas rehausser son karma. La fange ou l'ange, cela n'était pas tenable. Héraclite et le mouvant c'était pas mal. Esope et ses fables animalesques ne le captivaient pas. Les études c'est tellement purificateur ; la beauté de la philosophie, sa structure ciselée avec soin. Tout ça pour que l'homme retrouve son caractère rationnel et que le savoir, la sagesse pénètrent en lui comme un homme une femme, comme la pluie la terre. 

Ordres reçus La semence s'évapora, dissoute puis lysée, elle quitta l'eau. Le Léviathan allait naître, Ismaël. (...) À l'origine dans ce noyau on avait créé la vie. Puis la vie avait créé des machines. Et au stade actuel les machines rejoignaient les êtres vivants. Le traité de l'âme démonique et divine Je suis heureux d'être seul, mon silence ne me pèse plus, je construis mon avenir avec une image qui s'estompe.

Dieu avait placé ce trou noir dans une petite boîte qui ne flottait nulle part. Dans le Néant il y avait cette petite boîte et ce Néant c'était Dieu, c'était Michel, c'était Benoît Seize, c'était Oui-Oui, c'était la mouche tsé-tsé, c'était Nicolas Sarkozy. Étienne Damas était l'autre nom de Dieu, Jésus Christ et Mahomet étaient le nom de ses deux perruches. (...) Après sa mort le père de Michel avait quitté son corps, il avait voyagé dans le monde, avait accompagné son fils. Sa mère aussi avait quitté son enveloppe et était partie selon sa volonté dans les endroits qu'elle choisissait. Ce n'étaient pas des âmes errantes. C'étaient des corps qui pouvaient traverser la matière, ils se retrouvaient et parlaient aux êtres qu'ils choisissaient. Ils étaient guidés par leur ange.

Julien MAZET vous invite à voyager à travers la Logique qui n'est autre que la trame de ce Monde et de notre entendement. Le Monde tel qu'il se représente à nous a été verbalisé dans deux livres majeurs que sont Le tractatus logico philosophicus de Wittgenstein et Le mot et la chose de Quine. Ces livres sont les témoins de l'intellect humain : ils prouvent que l'Homme est en adéquation avec l'Univers. En effet la logique humaine est celle du Monde.

La perception de l'âme dans les médias culturels s'articule autour de la notion d'âme. Il aurait pu s'agir d'un essai de théologie mais Julien Mazet a choisi la philosophie, la littérature et, plus globalement, les arts comme inspiration. Il en fait les outils servant à dégager la notion d'âme et sa réalité. Si notre vie se répète dans tous les mondes où nous vivons, dans cet univers infini, et dans l'infinité des univers, on peut concevoir que les inventions des écrivains existent quelque part - et même sans limites. Le travail d'écriture est aussi une réécriture puisque tous les livres ont déjà été écrits. Dans ce jeu de miroirs, dans cette mémoire infinie qui méprise et le temps et l'espace, nous sommes des points d'énergie, des particules sur une partition jouée et rejouée.

Le philosophe et le rabbin est le fruit d'une longue amitié entre deux intellectuels. La fascination du philosophe de confession chrétienne envers l'historien et psychologue juif, qui plus est rabbin, a permis un tel ouvrage. 
Des questions qui sauront parler à tous, et des réponses claires et précises. Ce livre est, comme l'a écrit Haïm Harboun pour la préface du premier ouvrage de l'auteur (Le retrait ou l'effeuillement de l'être) : « Petit dans sa forme et grand quant au fond ». 
Sa lecture vous permettra de ne pas passer à côté des grandes questions de l'existence.

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